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Nuit du 2 mars 1953, l'un des pires tyrants qui aient vécu, Joseph Staline est terrassé par une rupture d'anévrisme. Mais personne ne s'en aperçoit. Tous son terrifiés à l'idée d'entrer dans le bureau du chef de l'URSS sans y être invité... il va donc mourir seul, dans son urine, sur le sol de son bureau.
Quand son corps est découvert, il n'est pas encore mort... mais c'est tout comme. Commence alors le ballet grotesque des intrigues et des tractations pour parvenir à prendre la place de Joseph Djougashvili. Et c'est à se tordre de rire parfois. La bassesse, la veulerie, la cruauté se le disputent à l'ambition la plus abjecte.
Armando Iannucci propose une comédie du pouvoir, de la manipulation inspirée de faits réels réjouissante... et glaçante. La garde rapprochée de Staline se dispute (avec le sourire le plus mielleux, le couteau fermement caché dans le dos, prêt à servir) pour prendre la meilleure place, avancer ses pions: il y a Krouchtchev (Steve Buscemi), Lavrenti Beria (Samuel Beale) qui fut le chef du NKVD, ancêtre du KGB, ou encore Malenkov (Jeffrey Tambor), entre autres. On voit aussi les enfants de Staline: Svetlana (Andrea Riseborough) et le fils Vasily complètement déjanté (Rupert Friend).
C'est vraiment fascinant de les voir manœuvrer en coulisse, se contredire d'une phrase l'autre (parfois même dans la même phrase) au gré du vent qui tourne. Armando Iannucci montre combien tout cela confine à l'absurde et à la caricature. Le film est toujours sur le fil, entre comédie et tragédie. Très réussi.
Une deuxième et dernière participation au mois anglais.
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