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Dans le tristement célèbre quartier de Londres, des meurtres qui ressemblent furieusement à ceux commis par Jack L'éventreur à la fin du 19ème siècle sont reproduits... L'enquête est confiée au Detective Inspector Chandler, très bien joué par Rupert Penry-Jones (vu dans notamment dans Spooks (MI-5 en France)), un inspecteur novice et ambitieux, dont le père fut lui-même policier. Chandler est atteint de TOC, accroché à son manuel de procédure, et n'est pas vraiment bien accueilli par les enquêteurs de sa brigade, dont le plus ancien, Miles (Phillip Davis), qui s'oppose beaucoup à lui. Pour les aider, ou du moins, qui vient s'incruster dans l'affaire, un expert de Jack L'éventreur, Edward Buchan (Steve Pemberton), petit homme rondouillard intarissable quand il s'agit du Ripper.
Trois épisodes de 45 minutes, bien menées, bien cadencées. Les règles des séries sont respectées, les twists de l'intrigue, la confrontation des enquêteurs entre Chandler maladivement attaché à l'ordre, et Miles qui vit très mal de voir remettre en question ses années d'expérience sur le terrain etc.
Après cette première saison, les trois suivantes, verront aussi des faits du passé jouer un rôle important dans l'histoire. Ed Buchan, est "employé" comme assistant, il crée des archives colossales au sous-sol du commissariat et quand un meurtre intrigue les enquêteurs, il est plonge dans celles-ci pour trouver des idées, des similitudes.
La structure de la saison change pour la troisième, où il y a 6 épisodes et trois intrigues qui se succèdent, sans lien particulier entre elles. Puis, lors de la saison 4, de nouveaux 3 intrigues différentes, mais qui elles sont liées. Une touche de fantastique vient s'ajouter à cette quatrième saison, vraiment bien ficelée.
Si il y a un petit bémol à apporter (histoire de chipoter) c'est l'utilisation parfois "too much" d'images suggérant le surnaturel. Ca fait un peu kitsch parfois, honnêtement. Mais cela ne m'a pas agacée, c'est plus du genre, lever les yeux au ciel en souriant.
J'ai par contre beaucoup aimé l'évolution des personnages tout au long des quatre saisons, le lien entre Changler et Miles par exemple: électrique au début, très fort ensuite, chacun avançant vers l'autre, et évoluant psychologiquement. Les dynamiques au sein de l'équipe également sont intéressantes et apportent quelque chose, elles ne sont pas juste là pour remplir du temps d'antenne.
Bref, j'ai beaucoup aimé Whitechapel, dont les quatre saisons sont visibles sur Arte. Un quasi coup de coeur, dans le sens où ce n'est certes pas la meilleure série que j'ai vue, mais à coup sûr je le reverrai avec plaisir.
Sur le phénomène Jack L'éventreur, évoqué plus souvent qu'à son tour sous toutes les formes possible, on peut aussi voir une autre série que j'avais beaucoup aimée, même si pas vu toutes les saisons: Ripper Street, avec Matthew Macfadyen (que j'adore!)