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Après Chroniques de Jérusalem, je m'étais dit que je relirais Guy Delisle. C'est chose faite, non pas avec ses chroniques de Pyongyang comme je l'avais envisagé, mais avec ce récit éprouvant de la captivité de Christophe André, responsable d’une ONG médicale dans le Caucase en 1997. Enlevé par des Tchétchènes, il va passer plusieurs mois, entre plusieurs planques, attaché et face à ses peurs. 

Éprouvant donc, ce récit. Parce qu'il nous plonge au coeur des pensées d'un otage qui ne sait rien de rien de la situation où il se trouve: les négociations sont-elles engagées? Avec qui? comment? A quel stade? Et comme il ne se passe pour ainsi dire rien, ses pensées tournent en rond. Pour garder un brin de sanité, il s'obstine à garder le compte des jours, et de la date exacte; passionné de Napoléon, il rejoue en esprit les grandes batailles gagnées ou perdues par l'empereur.

De ce point de vue, Delisle retranscrit parfaitement l'ennui terrible, les pensées qui  s'enchaînent, qui tournent et tournent, le corps qui s'endolorit à force d'être attaché. Les envies d'évasion, la crainte de représailles. 

Cependant, je trouve que cet album est trop long. 427 pages. Je pense qu'il aurait pu être élagué par endroits. Je comprends l'objectif de montrer la spirale terrible de l'enfermement sans rien pour nourrir l'esprit et l'espoir, mais cela donne quelque chose d'un peu trop répétitif à mon goût.

S'enfuir reste un ouvrage intéressant et émouvant.

Tag(s) : #BD, #album, #Ma bibliothèque
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