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L’été de ses 16 ans, Alexis (Félix Lefebvre), lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé secouru après un naufrage par David (Benjamin Voisin, déjà excellent dans Un vrai bonhomme), 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. (attention, spoilers)
J'ai entendu beaucoup de bien, que dis-je d'avis dithyrambiques, sur ce film de François Ozon, capsule nous renvoyant dans les années 1980. Pourtant, je n'ai pas été convaincue. Ozon a su mettre en place une ambiance, un malaise (la scène où Valeria Bruni Tedeschi, mère de David, le déshabille et commente son physique...!). On suit la passion, la découverte de la sexualité, l'engouement et les doutes propres à l'adolescence. Dès le début du film, on sait que ça finit mal, il y est même question d'un crime qu'aurait commis Félix. C'est plaisant, mais.
Et puis, on comprend qu'Alexis n'a tué personne, n'a fait "que" danser sur une tombe. Alors oui, certainement, c'est choquant pour certains. Oui, il aura fallu du courage à Alexis pour tenir cette promesse. Mais quand les lumières se sont rallumées dans la salle, je me suis dit : "tout ça pour ça".
Peut-être attendais-je trop de ce film si encensé dans les medias. Je ne sais pas. C'est très bien joué, l'atmosphère est pesante, un contraste avec l'ambiance de ces années 1980. Mais voilà, pour moi la magie du ciné n'a pas opéré.
La question de l'homosexualité n'y est que très peu abordée. ce que j'ai trouvé le plus touchant peut-être, c'est Alexis bien sûr, mais aussi ses parents, un peu perdus. Et sa mère, très bien jouée par Isabelle Nanty, soumise à son mari, qui veut bien faire, et qui au final, fait comprendre à son fils qu'elle l'aime comme il est.