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honoré et moi titiou lecoq l'iconoclaste biographie balzac

Qui l'eût cru? j'ai lu un Balzac en entier! Plus sérieusement, j'aime les nouvelles de cet auteur qui fût (est encore probablement) le cauchemar de nombre de collégiens, eu égard à son style et ses descriptions... interminables. J'ai moi-même, au collège, abandonné La peau de chagrin. Je n'ai lu aucun de ses romans depuis, mais beaucoup aimé les nouvelles que j'ai pu lire: La maison du chat-qui-pelote, Le Colonel Chabert, ou encore Le chef d'oeuvre inconnu.

J'avais repéré cet ouvrage de Titiou Lecoq, que je ne connaissais pas, chez des blogueuses, mais je ne saurais dire qui, j'en suis fort désolée, car j'ai adoré cette lecture, dévorée en 2 petites soirées. Pourtant, comme je le disais, Balzac n'est pas, loin de là, mon auteur préféré.

Titiou Lecoq, dont ce ne sera assurément pas ma seule lecture, nous conte avec verve, humour, et tendresse la vie de Honoré Balssa, de son vrai nom, né à Tours d'un père originaire d'une famille de paysans du Tarn et d'une mère parisienne issue d'une famille de la bourgeoisie commerçante. Petit aparté: rétablissons un fait, grâce à Lecoq: la mère de Balzac n'était pas la mégère qu'on veut bien croire. Ce point précis démontre tout le travail de recherches et la lucidité de Titiou Lecoq qui adore Balzac mais qui ne lui passe rien, si l'on peut dire.

Nous suivons donc Honoré de son enfance à sa mort, son ambition de richesse, de célébrité, ses diverses et tout aussi calamiteuses aventures financières et économiques. Quelques choses sont certaines: Balzac aimait les fringues, la déco d'intérieur, les femmes (au sens noble du mot "aimer" - même si il a aussi beaucoup "couru"). Balzac a révolutionné la littérature, le roman moderne. Il a inspiré Zola (que j'adore, et rien que ça aurait dû me pousser à essayer de lire d'autres romans de cet auteur).

Grand écrivain, fin connaisseur de la nature humaine, Balzac a parlé, écrit vrai. Vrai dans le sens de décrire véritablement la société dans ses romans, et non, comme il était de mise à l'époque, d'écrire un roman imaginant une société parfaite. Que ce soit du rapport à l'argent, ou de la position des femmes dans la société, son écriture est au plus proche de la réalité sociale, sociétale et économique. Ce qui lui a valu des critiques acerbes, des quolibets et j'en passe.

Mais Balzac c'est aussi un loser magnifique, un homme perpétuellement endetté à hauteur de plusieurs centaines de milliers de francs (soit presque 800 000 euros à la fin de sa vie), qui se lance des entreprises toutes vouées à l'échec, parce qu'elles sont mal pensées, mais aussi parce que ce doit être le plus grand poissard du 19ème siècle.

Titiou Lecoq retrace cette vie rocambolesque, ahurissante parfois, le génie de Balzac (pour écrire et pour se mettre dans la mouise, à parts égales!), cette vie qui ne fut pas si heureuse que cela, mais qui fut libre.  Un bouquin absolument réjouissant, y compris quand on n'apprécie pas plus l'auteur que ça. Un indispensable de la bibliothèque, qui je l'espère sera publié en poche, car je compte bien l'y ajouter (je l'ai lu grâce à la bibliothèque municipale).

Tag(s) : #Ma bibliothèque, #coups de coeur
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