
Tom, un adolescent timide et sensible, s’apprête à faire sa rentrée dans un nouveau lycée.
Pour l’aider à s’intégrer, il peut compter sur les conseils de Léo, son grand frère et véritable mentor. Le problème c'est que Léo est mort, deux ans plus tôt dans un accident de voiture (je ne dévoile rien, c'est au début du film, on comprend vite).
Un vrai bonhomme est un film sur le combat d'un adolescent timide, qui se débat dans son deuil, qui recherche l'appartenance à un groupe, comme tout ado. Léo, c'est la voix terrible qui peut l'aider comme le pousser dans le vide, lui faire prendre les mauvaises décisions.
A travers cette relation par-delà la mort, Benjamin Parent évoque les tourments de l'adolescence, quand on veut à tout prix être comme les autres, - surtout pas un boloss - quand on veut enfin se sentir grand, autonome. Mais comment l'être dans l'ombre de ce frère disparu, alors promis à une carrière pro dans le basket?
Un vrai bonhomme retrace donc le chemin de cet ado qui essaie de se construire une identité bien à lui. Si il reprend les codes du "teen movie" Benjamin Parent y amène une dose salutaire d'intelligence et de sensibilité. Il nous montre comment Tom doit lutter entre le poids du deuil, la culpabilité du survivant, et les codes de la virilité normative pour enfin être lui-même. Beaucoup d'humour et de sincérité dans ce film très bien interprété, qui ne m'attirait pas plus que cela au départ, mais comme j'aime beaucoup Isabelle Carré, j'y suis allée. Et je n'ai pas été déçue.
Commenter cet article