
Présentation de l'éditeur: Garder ce qui disparaît, c'est l'œuvre d'une vie. C'est notre enfance.
Benjaminquejetaime et Julienquejetaime, c'est ainsi que leur mère les appelle. Tous les trois forment une famille tournesol aux visages orientés vers le bonheur. Le destin en décide autrement quand un inconnu pose les yeux sur les jumeaux, se demandant lequel il va choisir.
Quarante ans plus tard s'ouvre le procès du ravisseur, il n'est pas sur le banc des accusés, et c'est sa victime que l'on juge.
Quand l'enfance nous est arrachée, quel humain cela fait-il de nous ?
De l'Italie – Bari et Venise – au Yucatán et ses rites maya ancestraux se déploie ici l'histoire d'un être dont on ne saura jusqu'au bout s'il a commis l'impardonnable.
À sa manière frontale et poétique, Isabelle Desesquelles joue avec la frontière mouvante entre la fiction et le réel, et éclaire l'indicible.
Roman de l'inavouable, UnPur bouscule, envoûte et tire le fil de ce que l'on redoute le plus.
Bon. Mon avis maintenant. Probablement l'un des billets le plus compliqués à rédiger depuis le début de blog (et en 13,5 ans il y en a eu!). J'ai lu ce roman en deux/trois jours, très vite finalement, quand on considère le sujet. Un enfant enlevé par un pédophile, qui sera séquestré pendant plusieurs années avant de s'enfuir. C'est lui qui nous raconte sa vie, sa lutte contre le Gargouilleur comme il l'appelle, et contre lui-même, ensuite, et ses pulsions terribles. Vie fracassée, âme déchirée. L'horreur pure. Et le combat de chaque jour, de toute une vie pour être.
Je me suis sentie très mal après la lecture de ce roman. Vraiment. Comment se purger d'un tel roman? J'utilise le mot purger à dessein. Je n'en sais rien. Ce roman, ce qu'il raconte, est à la fois fascinant et totalement révoltant. Cela m'a fait penser à notre fascination parfois pour les faits divers sordides ou les accidents de la route où l'on ne peut s'empêcher de regarder. Au moment où j'écris ce billet, j'ai terminé ce roman il y a trois jours, et je commence à peine à m'en remettre. La nausée, le sentiment d'avoir côtoyé de beaucoup trop près la perversité et le Mal. Pendant deux jours, la sensation que ces mots, ces pensées, étaient rentrés dans mon corps et le salissaient.
Réaction bizarre: il faut absolument que je me débarrasse de ce roman. Le sortir de ma maison. Je me demande comment Isabelle Desesquelles a fait pour l'écrire, rester des heures et des heures avec les pensées de ce personnage, son vécu atroce...
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