
Néo est un cochon qui, fut une époque, était une star de la publicité. Il était alors un petit porcelet "tellement mignon". Mais il a pris du poids. Il est devenu un bon gros cochon... Heureusement pour lui, il n'a pas fini à l'abattoir, mais a été récupéré par un couple. Il vit aux côtés du chien de la famille au coeur d'une ferme paisible, qui pourrait bien être au sein d'une ZAD.
Mais un jour, des hommes débarquent pour emmener tous les animaux. Seuls quatre en réchappent: une vache, Renata, un coq, Ferdinand, une brebis, Soizic, et Néo. Ils vont tenter de retrouver leurs congénères.
Construit un peu sur le principe d'un récit post-apo, avec la destruction d'un monde connu (la ferme tranquille), la légende d'un autre, terrible (l'abattoir) où il faut aller chercher des amis, la rencontre d'autres animaux, sauvages ou pas, L'arche de Néo est clairement un album pour nous pousser à réfléchir sur ce que l'on nomme la cause animale.
Stéphane Betbeder, le scénariste, explique dans une interview à lire ici que l'idée de cette bande dessinée est le fruit d'un cheminement personnel et éthique. "L’écriture de l’Arche de Néo s’est nourrie de ce vécu, de ces réflexions, de ce choix ; j’y donne la parole aux animaux en essayant d’imaginer la manière qu’ils ont d’appréhender le monde que nous, humains, leur imposons".
L'objectif de cette série est plus la sensibilisation que le prosélytisme. Et je trouve que c'est réussi. Betbeder et Frichet (au trait vif et sensible) ont su éviter l'écueil de l'anthropomorphisme, ils créent une vraie intrigue que l'on a plaisir à suivre, du suspense, des rencontres avec les animaux sauvages, et des images choc.
Bref, j'attends avec impatience le deuxième tome, intitulé Remède de cheval et qui sera l'occasion d'aborder la question des animaux de cirque et des concours hippiques.
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