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Sans emploi depuis un an, Constance (formidable Marina Foïs) revient dans sa ville natale quand elle apprend qu’un poste se libère dans l’agence immobilière où elle a démarré sa carrière.
Mais Constance, on le sent rapidement, n'a pas été très "clean" avec son ancien patron, qui lui préfère une autre candidate, plus jeune. Constance n'aura alors de cesse de récupérer la place qu’elle estime être la sienne. Pour cela, elle deviendra l'amie d'un cette jeune femme mais pas seulement...
On comprend vite que Constance est une menteuse née, pathologique. Elle ment à tous, sur n'importe quoi. Pour exister, se justifier, se faire aimer, se venger.
Sébastien Marnier ne fait pas ici un film social, même si bien entendu, filmer une chômeuse, c'est quelque part faire dans le genre. Mais il bifurque bien vite vers le thriller psychologique et, s'il ne révolutionne pas le genre, il livre un film sacrément bien fichu. Au fil des minutes, on se tend sur son fauteuil, en se demandant jusqu'où Constance va aller. Comment elle va se sortir de ses mensonges. Si elle va s'en sortir.
On sent également une veine "chabrolienne" dans l'ambiance ville de province créée par Sébastien Marnier dans ce film. L'étude des mœurs, les comportements extrêmes qui fracassent des univers ordinaires, banals. Irréprochable montre bien que personne ne l'est, justement.
C'est glaçant à souhait, et vraiment très très bien interprété par Marina Foïs (au casting on retrouve aussi Jérémy Elkaïm, Joséphine Japy et Benjamain Biolay). Un bon moment de cinéma. (Pour une fois, je ne mets pas la bande annonce, je trouve qu'elle révèle beaucoup trop de choses.)