
Quelles images quasi-apocalyptiques hier soir! Ces flammes qui dévorent et avalent la flèche avant que celle-ci ne s'effondre...
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis ni croyante, ni même "très bien disposée" à l'égard de la religion. Quelle qu'elle soit. Pourtant, si je n'ai pas pleuré comme certain(e)s à la vue de Notre-Dame en flammes, j'ai ressenti la perte de ce patrimoine...et à travers lui, les vies des femmes et des hommes qui l'ont construite, peuplée, s'y sont réfugiés, l'ont explorée (comme moi il y a plus de 20 ans de cela, lorsque je montais tout en haut d'une des tours, à l'occasion d'une journée du patrimoine).
Un peu comme au Colisée à Rome, contempler Notre-Dame, c'est contempler, ressentir l'Histoire. Sachant les horreurs et les beautés qu'elle a abrités...
Une prouesse architecturale, ce vaisseau de pierre dont la construction débuta en 1163 pour doter Paris d'une église à sa mesure. Au-delà de cette prouesse, j'ai eu l'impression de voir partir en fumée un pan de notre mémoire en tant que peuple, que l'on soit chrétien ou pas, croyant ou pas, Notre-Dame fait partie de notre "paysage"...
Je ne suis pas croyante non, mais je mettrai mon (petit) écot dans le porte-monnaie de la souscription nationale qui sera lancée à midi ce jour. Je regrette que les grands industriels français qui ont dégainé dans la nuit des centaines de millions d'euros n'aient pas autant d'enthousiasme pour lutter contre le réchauffement climatique et la pauvreté, mais c'est une autre histoire.
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