
La jeune Klara Osk est retrouvée assassinée. Einar, avec ses collègues, journalistes dans un quotidien de la capitale islandaise, dont Gunnsa sa fille de 17 ans,va mener l’enquête et mettra 13 jours pour découvrir ce qui est vraiment arrivée à Klara Osk.
Treize jours nous plonge dans cette période critique où l’on passe de l’enfance à l’âge adulte, où l'on se cherche. Et pour cette jeunesse, le péril est permanent : drogue, alcool, prostitution. Thorarinsson évoque aussi tous les enjeux autour de la presse, les réseaux sociaux, mais aussi le racisme qui monte en flèche en Islande.
Surtout, Treize jours nous parle de destins, de choix qui conditionnent nos vies. Einar, Klara Osk et d’autres personnages ont pris ou doivent prendre des décisions cruciales. Le talent de l’auteur est de rendre ces personnages très proches du lecteur, on s’y identifie, on ressent leur désarroi ou leur colère. Rien d 'extraordinaire en eux, des gens "banals" qui vivent leur vie...
Ce polar conte l’horreur de la prostitution, de la drogue qui annihilent des vies entières mais sans le côté suspense haletant des polars survitaminés. Un univers dans lequel on entre petit à petit, un peu à la Broadchurch, cette série anglaise : le rythme est lent, les personnages se dévoilent au fur et à mesure et le malaise s’installe insidieusement et l’on est complètement scotché aux pages du livre.
Un polar différent de ce que l’on peut lire habituellement parce que est typiquement islandais. Les polars nordiques les plus célèbres nous viennent souvent de Suède ou de Norvège, là c’est encore un autre univers, et je ne parle pas juste des noms imprononçables. Avec Thorarinsson on découvre une façon de vivre, une espèce de détachement dans la façon de voir et de vivre les choses, qui est totalement différent de nous.
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