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zep the end bande dessinée album fin du monde arbres écologie rue de sèvres

Dans le cadre d’un stage, Théodore Atem intègre une équipe de chercheurs basée en Suède et travaillant sur la communication des arbres entre eux et avec nous. Ce groupe de travail dirigé par le professeur Frawley et son assistante Moon, tente de démontrer que les arbres détiennent les secrets de la Terre à travers leur ADN, leur codex. C’est en recoupant ces génomes avec la mort mystérieuse de promeneurs dans les Pyrénées espagnoles juste après la frontière avec le département des Hautes Pyrénées, le comportement inhabituel des animaux sauvages et la présence de champignons toxiques que le professeur comprendra, hélas trop tard, que ces événements sonnent l’alerte d’un drame planétaire.

Sur un thème déjà bien défriché (si vous me passez l'expression) par la littérature et le cinéma, la fin du monde, la cataclysme, Zep, l'auteur que l'on ne présente plus de Titeuf, dessine une très belle bande dessinée. J'ai énormément aimé son coup de crayon, très doux, très réaliste. Qui est contrecarré par des couleurs pas du tout réalistes comme vous pouvez le voir sur la couverture. Je rassure les catastrophé-e-s, les planches sont bi-colores: sépia-blanc, vert-blanc, bleu-blanc. Donc pas du tout criard comme ce que laisse supposer la couv.

En vrac, cet album m'a fait penser à La Route de Cormac McCarthy ou encore le film de M. Night Shyamalan Phénomènes. Pas parce que, pour cette dernière référence, les humains se suicident, mais pour la transmission par les airs de quelque chose qui les tue et semble déclenché par la Nature.

Sur le thème catastrophiste, on n'est loin du n'importe quoi, puisque Zep s'appuie sur des faits scientifiques étayés et confirmés pour la plupart, et d'autres supposés mais pas encore prouvés. Par exemple le fait que les arbres communiquent entre eux et sont capables de se protéger du feu: c'est le cas des cyprès en Espagne. Ou d'espèces invasives comme ce fut le cas des acacias avec des koudous (antilopes) en Afrique du Sud.

A partir de là, Zep imagine la fin d'une autre espèce invasive et destructrice: les humains. Mais là où il la joue finement, c'est que ce n'est pas du tout culpabilisant ou déprimant. Il nous dit juste une chose que nous avons trop oublié: nous ne sommes pas une espèce supérieure, juste une espèce parmi d'autres. Et à l'échelle de l'histoire de la planète, nous ne sommes vraiment pas grand chose.

 

The end - Zep
The end - Zep
The end - Zep
Tag(s) : #album, #Ma bibliothèque
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