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Autoportrait au chapeau de paille
Autoportrait au chapeau de paille

Une artiste que l'on connait de nom, et certainement pour son magnifique auto-portrait au chapeau de paille. Celui qui la rendit définitivement célèbre.

Dans ce documentaire diffusé dimanche soir sur Arte, nous découvrons Elisabeth Vigée une artiste précoce, élevée par un père peintre au pastel, portraitiste, membre de la célèbre Académie de Saint Luc et une mère coiffeuse. Comme beaucoup d'enfants de la bourgeoisie, elle est envoyée en nourrice jusqu'à ses 6 ans puis au couvent. Elle montre vite du talent pour le dessin, tant et si bien qu'après la mort de son père, elle fait vivre sa famille par ses portraits. Elle évoluera grâce aux conseils de Joseph Vernet, artiste reconnu au-delà des frontières du royaume de France.

Elle épouse M. Lebrun en 1776, un choix discutable, puisque l'homme, fort dépensier, va largement entamer la fortune de sa femme.

Mais il est intelligent, et sait guider Elisabeth dans certains aspects de sa profession. Ensemble ils partiront aux Pays Bas, où elle découvre les peintres flamands et notamment Rubens, qui sera son inspiration pour l'autoportrait au chapeau de paille (1782).

Elle sera plus tard la portraitiste attitrée de Marie-Antoinette et de nombreuses personnalités de la Cour. Mais la Révolution la chassera. S'ensuivra un exil de 13 années à travers l'Europe. A Rome, Naples, Vienne ou encore St Pétersbourg (où elle fera un petit impair en omettant le baise-main face à la fameuse impératrice Catherine).

En tant que femme, le genre majeur, la peinture d'histoire, lui est fermé... Car elle ne peut peindre d'homme nu! Elle détournera cet interdit en peignant des femmes! C'est d'ailleurs avec "La paix ramenant l'Abondance" qu'elle entre à l'Académie Royale en 1783.

La tendresse maternelle
La tendresse maternelle

J'ai retrouvé dans ce document l'émerveillement ressenti devant ses tableaux quand j'avais pu voir son fameux autoportrait à la National Gallery de Londres. J'ai également été éblouie par sa "Tendresse maternelle". Un tableau où l'on sent tout l'amour d'une mère pour son enfant.

Ce documentaire très bien documenté, à la réalisation soignée et aux effets spéciaux intéressants (oui, vous avez bien lu: effets spéciaux! mais pas de cascades à la JCVD, des personnages derrière lesquels se profilent des paysages ... de tableaux!). J'ai découvert des noms de peintres femmes inconnus (même si leurs tableaux m'étaient familiers) comme Adélaïde Labille-Guiard, Angelica Kauffmann ou encore Marie Benoist.

Si j'ai beaucoup apprécié la description de ce qu'était la dure condition de femme artiste (et de femme tout court!), le travail de la portraitiste, j'ai suis restée un peu sur ma faim concernant la femme, même si elle est un peu évoquée dans ses difficiles relations avec sa fille Julie. Mais en 1h30, il est difficile de tout dire.

Une très belle introduction à l'oeuvre d'Elizabeth Vigée Lebrun pour qui veut la découvrir. Vous pouvez encore revoir ce documentaire sur Arte 7.

Et pour ceux qui ont la chance de pouvoir y aller (pensez à moi!) une exposition met cette peintre à l'honneur jusqu'en janvier au Grand Palais.

Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigée Lebrun
Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigée Lebrun
Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigée Lebrun
Le fabuleux destin d'Elisabeth Vigée Lebrun
Tag(s) : #Arts et Lettres, #coups de coeur, #Petit & grand écran
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